PROLOGUE

Publié le par la-victime-habite-au-21

   Par une belle journée de novembre 1952, René Rambure-Lambert, expert-GD CERF 01 0comptable, profite de son rendez-vous mensuel relatif à la comptabilité de l’hôtel du Grand Cerf de Senlis, pour informer Jean Davidsen (nouveau propriétaire succédant à son beau-père Henry Wondrak) qu’il participe à la constitution d’une liste en vue des prochaines municipales. Cette information est échangée ,en présence de leurs enfants, entre Jean et Isabelle Davidsen, lors du dîner à leur domicile situé 21, rue de Beauvais. Isabelle Davidsen exprime le souhait que son époux ne participe aucunement à la vie municipale…

Le jeudi 11 décembre, René Rambure-Lambert profite de sa mission mensuelle, pour s’accompagner de Guy Amyot d’Inville (famille connue des Senlisiens), d’Yves Carlier (directeur de la main-d’œuvre agricole) et d’Edmond Pont (entrepreneur du bâtiment) pour convaincre Jean Davidsen de participer à la liste qui se constitue en vue des municipales d’avril 1953. Ce dernier, conscient qu’il est urgent de ‘‘réveiller’’ Senlis de sa torpeur ambiante, réserve sa réponse, sachant qu’il lui faudra rallier Isabelle à ce projet. Ce fût le soir même l’objet d’un échange sérieux entre les époux ou chacun a essayé de convaincre l’autre du bon choix de son point de vue : Isabelle, avançant qu’il n’était pas souhaitable pour un hôtelier-restaurateur d’alimenter un clivage politique local. Jean, estimant qu’il était urgent pour le commerce de promouvoir une dynamique autour du tourisme et du logement. Ces dernier arguments étant largement évoqués lors de l’entretien qu’il avait eu l’après-midi avec les protagonistes de la liste en cours d’élaboration. Au terme de ce long échange, il est convenu entre les époux de prendre le temps nécessaire à la réflexion.

Quelques jours plus tard, Guy Amyot d’Inville vient dîner au Grand Cerf en GD CERF CP 0compagnie de Gustave Cériez, receveur municipal en retraite. Ils profitent de cette occasion pour s’entretenir avec Isabelle Davidsen afin de la convaincre d’accompagner son mari dans la démarche électorale pour le bien de Senlis et de ses habitants.

GD CERF 04Le dimanche 21 décembre, après le ‘‘coup de feu’’ de midi, alors que les époux Wondrak et Davidsen prennent le café dans la petite salle à manger et évoquent la proposition faite à Jean, Isabelle accepte la participation de son mari en figurant dernier de la liste et à la condition -s’il est élu- qu’il n’accepte aucun poste d’adjoint. Dès lundi, Jean Davidsen téléphone à René Rambure-Lambert pour lui donner son accord, tout en précisant les désidératas de sa femme.

L’aventure municipale Senlisienne de Jean et Isabelle Davidsen vient d’écrire sa première page. 

Publié dans 1952

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