POUR PRENDRE CONTACT

Publié le par la-victime-habite-au-21

pour-prendre-acte_0.jpeg

 

RECOMPOSITION DE LA MUNICIPALITÉ

Depuis la fin de 1954 des dissensions se firent jour entre deux adjoints et le maire. Des tracts odieux contre le maire et sa famille avaient été distribué pour semer le trouble et si possible provoquer la démission d’un nombre suffisant de conseillers municipaux afin de provoquer de nouvelles élections… Sauf qu’il n’y eut que 2 adjoints et 3 conseillers municipaux qui démissionnèrent.

 

LA MAIN DES TRACTS DIFFAMATOIRES

il fallait trouver l’auteur des tracts ou tout du moins celui qui les avait dactylographié. Certains caractères spécifiques relevés ont permis aux inspecteurs de police venus de Paris de constater que les tracts avaient été dactylographiés sur la machine du chef de la police municipale…

 

L’AUTEUR ET SES MOTIVATIONS

Enfin, il fallait connaître les raisons de cette tentative de déstabilisation : le chef de la police municipale, (membre de la SFIO) après avoir reconnu les faits, expliqua que suite à l’élection de Paul Rougé, nouveau conseiller général, il avait été sollicité par Yves Rolland secrétaire de la section senlisienne SFIO, qui lui avait dicté les tracts afin de déstabiliser l’équipe municipale et provoquer de nouvelles élections.

 

En effet, depuis l’élection de Paul Rougé, Yves Rolland commettait des articles virulents contre le maire dans l’hebdomadaire socialiste ‘‘l’Union’’.

 

Paul Rougé souhaitait de nouvelles élections afin de lui permettre de présenter une liste contre la municipalité sortante. Il avait trouvé appui avec la section SFIO locale dont le chef de la police municipale était membre…

 

Or, il se trouve que Maurice Sanson, conseiller municipal, s’impliquait de plus en plus dans les actions de la municipalité et, qu’ayant appris les manipulations en cours contre Jean Davidsen, il avait déchiré sa carte de membre de la SFIO… ce qui provoqua des articles violent contre lui dans l’hebdomadaire socialiste.

 

ÉPILOGUE

Le chef de la police municipale fut mis en retraite anticipée…

 

Jean Fretay, Yves Carlier, Adrien Duval et Maurice Sanson assistèrent fraternellement et affectueusement Jean Davidsen tout au long de cette pénible affaire, ainsi que l’ensemble des conseillers municipaux.

 

Le Commandant William Marot fut très efficace dans la recherche de la vérité, mais compte tenu de sa santé précaire, il ne souhaita pas être adjoint.

 

Suite aux démissions, Yves Carlier fut élu 2° adjoint, Adrien Duval 3° adjoint et Maurice Sanson 4° adjoint.

 

Edmond Pont, démissionnaire pour d’autres raisons, précisa qu’il ne cautionnait aucunement les actes déloyaux à l’égard du maire.

 

Ce fut le 1er acte de la confrontation entre Paul Rougé (tapi dans l’ombre) et Jean Davidsen. D’autres suivront jusqu’aux élections de mars 1959 pour aboutir à la fin tragique de Jean Davidsen en octobre 1959. Nous détaillerons ces évènements en temps et heure.

 

Laissons le dernier mot à Yves Rolland, nouveau supporter de Paul Rougé, qui dans l’hebdomadaire socialiste local écrivait : « Depuis les dernières élections municipales se joue à Senlis, une ‘‘comédie bouffe’’ aux cent actes divers et dont nul ne sait quand se jouera le dernier acte. Si la farce doit continuer longtemps encore, il est fort à craindre qu’elle se transforme un jour en tragi-comédie et peut-être, hélas ! en tragédie. » 

Publié dans 1955

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article