LA COURSE AU PAIN

Publié le par la-victime-habite-au-21

Boulanger au Moyen Age 02« C’est toujours du pareil au même, nous disait il y a quelques jours, un de nos concitoyens : cette année deux boulangers sur six ont procédé en même temps à la fermeture annuelle de leurs magasins. Etant donné que ces commerçants ferment simultanément chaque semaine pour prendre leur repos hebdomadaire, il en résulte que deux seulement sur quatre restent ouverts le lundi et le jeudi. Une telle situation me contraint ainsi que toute la population, à renouer avec l’un des désagréments les plus irritants du temps d’occupation : la longue attente devant les boutiques » relatait Maurice Obigand dans ‘ ‘La Semaine de l’Oise’’ du 5 août 1953.

Le journaliste continuait par « …Cette situation n’est que la regrettable conséquence de l’obstination d’un seul de ces commerçants, qui cette année n’a pas consenti à fermer son magasin à la date prévue, et que seul cet entêtement a déréglé le tour de vacances de ses confrères et apporté une perturbation générale dans cette activité commerciale.

Faut-il rappeler que dans toutes les usines, dans tous les bureaux, dans tous les ateliers, voire même dans les administrations, il est acquis que la période des vacances s’étale sur 4 mois au moins, soit de juin à septembre. Pourquoi alors ne pas s’inspirer de ce procédé et ne pas s’entendre à l’avenir avec ses collègues pour fermer par roulement plutôt que de mettre toute une population…dans le pétrin.

Ainsi que nos lecteurs l’apprendront par ailleurs, M. Jean Davidsen, maire, a annoncé au cours de la séance du Conseil municipal de samedi dernier, qu’il s’était penché sur cette question et assuré que la vente du pain serait effectuée cette semaine dans des conditions plus normales ».

Notons qu’il faudra que le maire brandisse l’épée de Damoclès en informant les boulangers de sa volonté de réquisitionner une boulangerie pour vendre le pain en mairie afin que tout rentre dans l’ordre.

Publié dans 1953

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